- Incident : se brûler, se couper, se cogner, briser ses vêtements, égratigner sa voiture, etc.
- Accident : tomber et se blesser, entrer en collision avec un véhicule, tout accident pouvant nous priver de faire une activité qui nous plaît ou de profiter de ce qui pourrait nous rendre heureux.
- Perte : faire faillite, vivre une mise à pied, perdre un objet de valeur (bijoux), perdre une importante somme d'argent, etc.
- Malaise : indigestion, constipation, mal de dos, etc.
- Maladie : cancer, arthrite, Sida et toutes maladies dégénératives
- Mal-être : insomnie, angoisse, étourdissements
- Echec dans ce qu'on entreprend
- Conflits dans une relation où tous les éléments sont réunis pour qu'on soit heureux
En somme, nos culpabilités peuvent donner naissance à tout ce qui peut détruire notre joie, notre santé, notre bonheur et nos chances de réussite. Elles peuvent même conduire en prison.
J'ai vécu un jour une très belle expérience en milieu de détention où je donnais un atelier. Le groupe se composait de 10 hommes condamnés à perpétuité. Marc faisait partie de ce groupe. Il est intéressant de constater que tous, sans exception, se retrouvaient aux prises avec un sentiment de culpabilité. Voyons donc le cas de Marc.
A la naissance de Marc, sa mère a beaucoup souffert. Le père de Marc a parfois des gestes violents à l'égard de sa femme et Marc ne peut supporter qu'on fasse du mal à sa mère, car cela lui rappelle sa propre culpabilité (celle de l'avoir fait souffrir par sa naissance). Il entretient de la haine envers son père. Lui-même, quoi qu'il fasse, a toujours le sentiment de faire de la peine à sa mère.
Marc prend de l'alcool, de la drogue et plus il s'y plonge, plus il se sent coupable : "Je fais souffrir ma mère." Un jour, dans un bar, un homme (qui lui rappelle son père), violente une femme. Sans réfléchir, Marc poignarde alors l'agresseur, comme il aurait voulu tuer son père et comme il voulait se tuer pour avoir fait souffrir sa mère. Ce jour-là, c'est l'anniversaire de sa mère. Après son geste, il se dit : "Un maudit beau cadeau pour ma mère." Lorsqu'il comprend et accepte que cela faisait partie de ce que sa mère avait à vivre, que lui, il n'en était nullement responsable, il se libère de la profonde culpabilité qu'il portait en lui. Peu après, voilà ce qu'il m'écrit : "C'est comme si je m'étais libéré d'un fardeau de cent tonnes que je portais. Aujourd'hui, je sais que je ne suis plus en prison, mais en attente d'une libération, car la véritable prison était en moi."