Le mandala est un dessin qui renferme l’essence, la nature profonde de l’être, il représente un centre, l’unité, la remise en ordre de nos émotions. Il renferme nos expériences et nous les transmet sous une forme compréhensible. Il rassemble les éléments dispersés en un tout harmonieux, il nous aide à gérer nos limites, à retrouver notre nature intime, à puiser dans notre centre profond, à harmoniser le chaos qui règne en nous. Il implique une situation de silence, d’ancrage à la réalité présente, de calme, de patience, d’acceptation des règles et des limites, d’harmonie. L’araignée incarne l’âme ancienne d’un mode de vie qui retentit de créativité et de prédation, de vitalité mais aussi de tromperie, d’une peur atavique. Laborieuse et précise, l’araignée tisse sa toile en sécrétant son propre matériel. Elle s’élève en s’aidant de son fil, c’est ainsi qu’elle conquiert sa liberté. Elle crée, tisse ; la voie de son fil fait de l’araignée un guérisseur, un chaman.
Des couches grossières d’émotions, de peurs et d’illusions dévorent mon centre, ce lieu de silence intérieur où demeurent le savoir, la voix sage du moi profond, la créativité qui guérit. C’est le lieu où la peur n’entre pas. J’ai perdu contact avec ma perception. Je reste silencieux. Je me recentre, j’écoute ma respiration, je détends chaque partie de mon corps. J’entre en moi, dans la pièce de la peur, de l’illusion, des émotions. Laborieusement, je crée un mandala. Je rapporte tout sur une feuille de papier, à l’intérieur d’un cercle. Je mets de l’ordre. Précisions. Chaque couleur me parle, de même chaque symbole et chaque archétype. Je contemple mon mandala. J’en observe le centre, mon âme ; j’en observe les limites, ma peau et mes relations. Le mandala me révèle, me recentre. Il réorganise mon chaos intérieur. Je deviens une seule voix ; pensées paisibles, potentiel d’auto guérison. La peur ne me dévore pas. Je me laisse aller. J’accepte l’existence dans mon intégralité, avec ses règles, ses limites, ses illusions. Je renforce ma patience. Je continue à créer. Ainsi, c’est en moi que je trouve l’antidote contre les pièges de mes propres toiles.