Après le gel de l’hiver, le printemps arrive et tout se réveille, s’épanouit. Les plantes poussent et fleurissent, les animaux sortent de l’hibernation. Tout se projette vers l’extérieur. On respire la joie. La vie explose dans toute sa splendeur, elle vibre, elle se répand. Les couleurs sont vives, la terre est fertile. L’homme se libère de la couverture hivernale, il sort, se renouvelle, s’ouvre. Il expérimente la germination, la renaissance. Les fleurs printanières exhalent leur sensualité, incarnent la beauté de la nature. Elles sont calice, réceptacle, hymne à la création. Riches d’une fragrance secrète, elles représentent le divin.
Tout ce que j’ai porté en mon sein, comme la graine dans la terre en hiver, doit maintenant éclore, s’épanouie, croître, porter ses fruits. Les rêves et les talents sont prêts à germer, ils veulent prendre forme pour accéder à la joie et la légèreté. C’est le moment du réveil après le sommeil. Qu’est-ce qui m’empêche de fleurir et de jouir ? Qu’est-ce qui bloque mon réveil ? Les branches mortes doivent être coupées pour faire place au renouveau. Je les observe et je les identifie ; courageusement, je me débarrasse de ce qui ne me nourrit plus, de ce qui ne m’est plus nécessaire. Je nettoie, je m’allège. J’accueille le vide qui reste après avoir chassé la vieille poussière. Je me consacre aux choses qui me satisfont. Je libère ma créativité et je m’entoure de beauté car la beauté parfume tout de vie et de joie. Je pense qu’il est important que toutes les personnes de mon entourage s’épanouissent elles aussi et soient heureuses. Il ne fleurit pas qu’une seule fleur sur un arbre ; toutes fleurissent afin que celui-ci resplendisse. J’utilise les essences parfumées qui m’invitent à me renouveler et à me réjouir. Je me secoue chaque jour, laissant vibrer chaque organe pour me débarrasser de toute lourdeur. La vibration est vie, elle régénère chaque cellule, elle purifie. La vibration est expansion, spontanéité. J’imagine que mon parfum se dilate, qu’il se répand dans l’air pour distribuer de la gaîté. Les yeux grands ouverts, je regarde tout ce qui m’entoure avec l’enthousiasme d’un enfant. Joie, nouvelle liberté et nouvelle grâce.