La planète Saturne se déplace lentement, parle du temps qui passe. Son influence douloureuse apporte maturité et sagesse, ce qui aide à surmonter les moments de crise. Son passage favorise la croissance morale et intellectuelle. Elle est dite exécutrice du destin, car elle régule et commande les énergies productives de l’homme et pousse celui-ci vers l’action qui le mènera à l’accomplissement de son destin. Les périodes gérées par Saturne sont des moments difficiles, de profonde réflexion sur les rapports interpersonnels et sur la nécessité de se libérer des habitudes génératrices de souffrance. La souveraine du temps ne connaît pas la hâte. Elle fait comprendre qu’avec le juste engagement, patience et ténacité, les résultats souhaités arriveront.
Lorsque la planète Saturne est défavorable, elle transmet une sensation de faiblesse, de peu d’estime de soi, d’un manque de concentration, et d’un état d’instabilité. Solitude et découragement. Incertitude quant à mes mérites. Hâte, peur, doute. On dirait que tout est contre moi. Je ralentis, je reconnais quelles sont mes relations enrichissantes. Avec courage, j’abandonne lentement les autres. J’observe la vie active : elle est statique, éteinte. Il n’y a ni diligence ni concentration. Elle est sans but. Tout changement me cause de la souffrance. Ce n’est pas un moment bénéfique, tout doit être conquis par un travail tenace. Je suis à l’intérieur de ma souffrance sans réussir à m’échapper. C’est un vide qui engloutit tout stimulus, je ne sais plus qui je suis et ce que je veux faire. Je n’avance pas. Je ne suis rien. C’est le désert. Je fais face à un profond travail d’auto-analyse : qu’est-ce que je désire ? Est-ce que j’agis concrètement et efficacement pour obtenir ce que je désire ? Qu’est-ce qui crée mon indécision ? Pourquoi est-ce que je glisse dans le jugement et la jalousie ? Que faire pour me renforcer ? Je laisse aller ce qui ne me sert plus. J’interromps les habitudes qui génèrent la souffrance. Je ne suis pas pressé, j’accueille les obstacles, ce sont des maîtres de vie. Je les surmonte comme l’eau de la rivière quand elle rencontre de grosses pierres. J’aime. J’ai confiance en mes possibilités, en mes forces, et j’éloigne la solitude. Je souris. Je ris.